Sommaire :
- LE CHARDONNERET PARVA
- Répartition du chardonneret parva
- Mes débuts avec le chardonneret parva
- Le chant du chardonneret parva
- Ma méthode d’élevage du chardonneret parva
- De décembre à février
- De septembre à décembre
- De mi-mars à mi-juillet : « période de reproduction »
- Mutations
Nom scientifique : Carduelis carduelis
Ordre : Passériformes
Famille : Fringillidés
Espérance de vie : 8 ans
Législation sur la détentation du chardonneret
Arrêté du 11 août 2006 qui définit les espèces domestiques. Les variétés blanche, brune, agate, pastel, isabelle et satiné du Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) sont considérées comme domestiques. Les autres mutations et les oiseaux en phénotype sauvage d’élevage tel que le chardonneret parva obligent, dès le premier sujet, l’éleveur à être titulaire du certificat de capacité et de l’ouverture d’établissement d’espèce non domestique.
Hormis ce cas précis il est interdit de détenir des chardonnerets de phénotype sauvage . Voir texte de loi ci-après : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000789087
Répartition du chardonneret parva
Le petit chardonneret espagnol vie et niche dans le Sud de la France notamment en Camargue et dans les Pyrénées, mais principalement en Espagne, au Portugal, aux îles Baléares, aux Açores ,aux Canaries, à Madère, au Maroc, en Algérie jusqu'au Sud du Sahara, en Tunisie et en Libye.
Mes débuts avec le chardonneret parva
C’est à partir de 2008 que j’ai acquis mon premier couple de chardonneret en mutation d’élevage et par l’occasion j’ai connu quelques éleveurs sympathiques. J’ai noué une amitié particulière avec l’un d’eux qui était capacitaire et qui m’a appris les spécificités de l’élevage du chardonneret et les différents soins qui doivent être portés à ces oiseaux. Merci Jorge !
J’ai lu beaucoup de livres et parcouru des sites internet sur le chardonneret et les oiseaux indigènes, comme « Le Chardonneret » de Massimo Natale et Léone Giuliano Pidalà et la « Monographie des fringillidés » de Michel Ottaviani.
En plus des ouvrages, je me suis inscrit à plusieurs forums dédiés à l’élevage des oiseaux indigènes comme par exemple https://chardonneret.naturalforum.net/
Méthode de transmission des mutations chez le C.c parva :
Répétez le même schéma sur plusieurs générations
Au bout de 5 ans vous pourrez remarquer une baisse significative de la taille, qui devient de plus en plus proche du C. c. parva, en plus des caractéristiques morphologiques et des capacités de chant : A ce stade la souche se rapproche génétiquement du C. c. parva.
Une petite astuce, si vous accouplez un mâle C. c frigoris sur une femelle C.c parva, il faut utiliser absolument la séparation du fait que le mâle est agressif et risque de la tuer. Il suffit tout simplement de mettre une séparation en journée (laisser la femelle du côté du nid) et l’enlever en fin de journée, puis la remettre le lendemain matin etc…
Ici un exemple de chardonneret de taille inter-médiaire :
Les résultats et mutations :
Après 10 ans de sélection, les mutations que j’ai pu obtenir en petite taille (11 à 13 cm) sont :
- le brun-pastel
- l’agate
- l’agate-pastel
- le lutino
- et l’isabelle.
J’ai également un couple porteur d’opale de taille intermédiaire que j’ai commencé à travailler depuis 2 ans.
J’ai pu apporter du sang nouveau grâce à quelques éleveurs italiens qui sont aussi bien avancés dans les mutations sur le Carduelis.c. tschusii
comme l’agate, l’isabelle et l’agate-pastel. Mon but est d’incorporer à ma souche 1 ou 2 nou-veaux chardonnerets tous les 2 à 3 ans.
La période d’écolage peut s’étendre de la naissance jusqu’à la période de reproduc-tion de l’année suivante.
Le chant du chardonneret parva
Le chant est très important pour moi. Un chardonneret qui ne chante pas correctement ne peut pas me plaire même s’il est très beau et rare. Je donne une importance particulière à l’écolage. Voici donc ma méthode simple pour avoir un beau chant de chardonneret.
- Si je compte acheter des jeunes pour changer de sang ou avoir de nouvelles mutations, je préfère les prendre dès le sevrage, donc avant la mue.
- J’utilise toujours 1 ou 2 maîtres chanteurs, en plus de CD avec le même chant ou un chant proche.
- Les jeunes sont mis en petits groupes de 4 mâles dans la même cage que le maitre chanteur.
- La période d’écolage peut s’étendre de la naissance jusqu’à la période de reproduction de l’année suivante. En effet les mâles continuent à enrichir leurs chants et appellent selon leur environnement. Il peut arriver aussi qu’un mâle modifie légèrement son chant pour séduire une femelle.
- Si vous avez un mâle dominant par le chant ou par ses appels, la majorité des jeunes apprendront son chant, mais en général ils apprennent le chant du mâle qui était dans la même cage, même si le mâle de la cage d’à côté chante différemment.
- Pour l’écolage, j’utilise un chant sauvage (pas de copia) du type « servati » qui est très agréable et facile à ap-prendre.
Ma méthode d’élevage du chardonneret parva
Voici ma méthode simplifiée, qui peut être adaptée à chacun en fonction de ses conditions d’élevage. Juste un petit rappel : mes chardonnerets sont sur un balcon externe semi-ouvert, donc ils sont proté-gés des intempéries et des prédateurs mais sont ac-climatés aux températures externes et exposés au soleil une partie de la journée. Je vous propose donc un résumé de ma méthode en fonction des pé-
De décembre à février
- Alimentation plus grasse : ajout de boules de graisses, petit tournesol et tournesol pelé 10% à 25% environ.
- Alimentation : mélange Manitoba ration (1 cuil-lère à soupe par jour par oiseau, à donner tous les jours), millet en grappe, mangeoire de grit (sable+ charbon) et mangeoire d’alpiste à volonté.
De septembre à décembre
- Formation des couples qui sont mis ensemble dans des cages de 120/50/50 cm. Pas de séparation mais avec grilles de fond qui seront lavées chaque week-end.
- Alimentation légère : mélange Manitoba ration (1 cuil-lère à soupe par jour par oiseau, à donner tous les jours), millet en grappe, mangeoire de grit (sable+ charbon) et mangeoire d’alpiste à volonté.
- Plantes sauvages à donner : Onagre, chardon, pissenlit, etc…
Chicorée sauvage Onagre
Chardon marie Buisson ardent
- Eau à changer tous les jours avec cuillère à soupe de vinaigre de cidre par litre d’eau, une fois par se-maine.
- Pommes, endives, dattes, figues, piments, poivron à donner par parcimonie,
- Ajouter vitamines pour aider à la fin de la mue dans l’eau, 1 fois par semaine.
- Plantes sauvages à donner : Pyracantha et mou-ron blanc selon la disponibilité, ainsi que des fruits/légumes.
- Eau à changer tous les jours avec cuillère à soupe de vinaigre de cidre par litre d’eau, une fois par semaine.
- Ajouter du Sedochol (ou autre Choline) dans l’eau une fois par semaine.
Formation des couples qui sont mis ensemble dans des cages de 120/50/50 cm. Pas de séparation mais avec grilles de fond qui seront lavées chaque week-end.
De mi-mars à mi-juillet : « période de reproduction »
- Même nourriture que début mars.
- Ajouter des pinkies pour les femelles, 1 à 2 jours par semaine. Mettre la séparation pour que le mâle ne mange pas les pinkies une fois sur 2
- Mettre les nids avec camouflage fin mars : 2 nids par couple aux extré-mités des cages avec 1 nid extérieur et 1 nid intérieur. Enlever le nid que la femelle n’aura pas choisi pour commencer son nid.
- Donner la charpie en même temps que l’installation des nids,
- Mettre la séparation en journée pour les mâles trop agressifs et qui em-pêchent les femelles de nicher, enlever la séparation le soir avant la tom-bée de la nuit et la remettre le matin assez tôt pour que le mâle n’em-pêche pas la femelle de pondre.
- Enlever les œufs un par un durant la ponte et les remplacer par des œufs factices.
- Remettre les œufs groupés quand la femelle ne quitte plus le nid, mettre la séparation avec le mâle.
Femelle chardonneret parva qui couve
- Continuer à donner de la pâtée (avec graines germées et/ou perles morbides) uniquement à la femelle.
- Donner des pinkies à la femelle les 2 jours précédant l’éclosion, et sur-tout pendant la 1ère semaine de nourrissage.
- Pendant l’élevage des jeunes : donner la pâtée 2 fois par jour. Ajouter une tranche de pomme à la fin de la journée et changer le mélange des graines si besoin. Ne pas avoir peur de donner à manger à la femelle, ali-mentation variée mais éviter la salade. On peut donner des feuilles d’en-dives.
- Enlever la séparation avec le mâle après avoir bagué les jeunes. S’il est agressif et pique les jeunes, remettre la séparation. S’il nourrit, c’est une bonne chose.
- Ne pas remettre un nid à la femelle avant le sevrage des jeunes, si le mâle nourrit, on peut remettre un nid une fois les jeunes sont sortis du nid.
- Le nouveau nid est à remettre au même endroit que le 1er.
- Si le mâle nourrit, mettre une séparation avec la femelle (le mâle avec les jeunes) une fois que la femelle commence à cou-ver.
- Pour le sevrage des jeunes, utiliser les perles morbides et le tournesol pelée, ainsi que les pinkies. Cela les aide beaucoup.
La saison s’arrête mi-juillet pour moi.
Mutations
Mutation brun, agate, aminet (eumo), pastel, isabelle, satinée hérédité récessive liée au sexe (seuls les mâles seront porteurs de la mutation).
Mutation tête blanche, opale, albinos (hérédité autosomique récessive, libre).
Mutation jaune (hérédité dominante, libre).
Mutation GB, panachée, blanc (non définie avec certitude).
Cert article est issu du site https://www.eiefrance.fr/ . EIE est une association de partage entre éleveurs passionnés qui a pour but de promouvoir l’élevage des oiseaux indigènes et exotiques et mener des actions concrètes pour la protection des espèces en voie de disparition. Vous pouvez adhérer en téléchargeant le bulletin d'adhésion disponible ci-dessous.