Sommaire:
- LE CORDONBLEU GRENADIN
- Répartition géographique du cordonbleu grenadin
- Sexage du cordonbleu grenadin
- Reproduction du cordonbleu à oreillons violets
- Alimentation du cordonbleu grenadin
- Informations complémentaires sur le cordonbleu
Nom scientifique : Uraeginthus granatina
Ordre : Passériformes
Famille : Estrildidés
Origine : Afrique du Sud
Durée de vie : 5-8 ans
Taille : 14-15 cm
Répartition géographique du cordonbleu grenadin
Mozambique, Namibie, Angola, Zambie et sud du Zimbabwe.
Sexage du cordonbleu grenadin
Le mâle a du noir sous le bec tandis que la femelle n’en possède pas
Mâle et femelle ont les joues violettes, le front de la femelle est violet mais celui du mâle est bleu.Le reste du corps du mâle est d’un brun châtain sauf le bas du dos et la zone sous-caudale qui sont bleus. La femelle, elle, est brune terne et le bleu est moins éclatant.
Tous deux possèdent un bec et le contour des yeux rouges.
Reproduction du cordonbleu à oreillons violets
Le mâle parade, une brindille au bec, en tournant la tête et la queue vers la femelle, les plumes de la tête sont hérissées. Les deux oiseaux chantent et se poursuivent mais jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais pu observer de cochage.
La ponte se compose de 5 à 7 œufs.
L'incubation dure 14 jours.
Le baguage s'effectue entre le 7ème et 9ème jour en 2,5mm.
L'envol des jeunes a lieu à 19-21 jours.
Alimentation du cordonbleu grenadin
Granivores, herbivores et ils consomment des insectes pour le nourrissage des petits (œufs de fourmi et fourmis, micros grillons, buffalos, pinkies, pucerons, …)
Pâtée aux œufs d'élevage, fruits et légumes.
Informations complémentaires sur le cordonbleu
C’est un oiseau assez dur en élevage et très délicat. La formation d’un couple peut être dangereuse si on impose les deux sujets. C’est un de mes oiseaux préférés à cause de son caractère, sa curiosité, son intelligence et sa grande familiarité (très peu craintif, il vient manger dans la main !).
Expérience d’élevage
Cela fait maintenant quatre ans que j’élève des Grenadins à oreillons violets (autre dénomination du Cordon bleu Grenadin). J’ai acquis deux couples en Belgique au mois de septembre et à mon arrivée à la maison, je les ai mis en couple dans des batteries de composées de façade de cage de 80*40*40.
Placés sous haute surveillance pendant trois bonnes semaines, j’ai pu sauver ainsi les deux mâles qui se sont mis en boule au bout d’une dizaine de jours. Comme ils ne présentaient aucun signe de maladie mais avaient juste le jabot vide, j’ai donc pris la décision d’acidifier l’eau et, pari réussi, deux jours plus tard ils « pétaient » la forme. A ce moment-là, je leur ai distribué un mélange de graines pour africains de chez Versele-Laga et une fois par semaine de la pâtée sèche mélangée à quelques insectes et de l’os de seiche.
N’ayant aucune expérience avec cette espèce, j’ai garni de verdure la batterie de mon 1er couple et accroché un nid pour exotiques. L’autre
couple eut juste un nid en plastique pour exotiques et pas de verdure.
Pour déclencher la ponte, je leur ai fourni quotidiennement de la pâtée ainsi qu’une baignoire.Les deux couples construisirent un nid assez rapidement, le 1er dans la verdure (donc j’ai enlevé le nid que je leur
avais mis à disposition) et l’autre dans le nid lui-même.
Vers la mi-octobre les deux couples ont pondu mais en milieu de couvaison (environ 7 jours) je perdis mes deux mâles à deux ou trois jours d’intervalle. Ils présentaient tous les deux les mêmes symptômes : leur jabot était plein, ils n’étaient pas maigres mais leur cloaque était bouché. Prenant mon courage à deux mains, je leur ai ouvert le bas ventre et à mon grand étonnement j’y ai découvert pour tous les deux un long bouchon d’excréments !
Malheureusement les deux femelles ont arrêté de couver et j’ai transféré les œufs sous moineaux du Japon.
Comme je n’avais, jusqu’ici, jamais rencontré ce type de problème, j’ai contacté par le biais de mon ami des éleveurs de cordonbleus grenadins. Ceux-ci m’ont appris que cela arrivait souvent quand ils mangeaient trop de pâtée sèche, le remède consistait alors à humidifier la pâtée avec de la levure de bière.
Pour ne pas trop stresser les femelles, je les ai laissées dans leur batterie. Les œufs sous moineaux du Japon ont éclos mais les petits ne vécurent que quelques jours.
En allant à la foire internationale de Reggio, j’ai fait la connaissance d’un bon éleveur italien qui vendait justement deux mâles. Je les ai pris sans hésiter. Par la suite cet éleveur est devenu un très bon ami. C’est vraiment un énorme coup de chance car à la foire de 2008 on ne voyait pratiquement pas d’africains…et comme par enchantement je suis tombé sur cet éleveur...
Arrivé à la maison, j’ai isolé les deux mâles dans deux petites cages d’exposition pour leur quarantaine qui n’a duré qu’une semaine vu leur forme olympique !
C’est à cette période que j’ai commencé à élaborer ma propre pâtée qui avec le temps est devenu « PATEE SPECIALE ELEVAGE » de l'Oisillon.
Après cette courte quarantaine, j’ai placé un mâle avec chaque femelle. Un des couples s’est super bien accepté, celui de la femelle numéro deux pour laquelle je n’avais pas mis de verdure dans la batterie. Par contre l’autre me causa beaucoup de problèmes car au début la femelle chassait le mâle donc j’ai dû placer une grille de séparation pendant une semaine et après ce fût au tour du mâle de la chasser ! Il a fallu un bon mois pour qu’ils s’acceptent.
Pendant ce temps l’autre couple avait mis le turbo en paradant chacun avec une brindille au bec et en se poursuivant chacun son tour sans pour autant se faire de mal. Dès le début de la ponte, le mâle émet à tue-tête d’un chant merveilleux pendant que la femelle est au nid. C’est un des chants les plus mélodieux chez les estrildidés.
Treize jours plus tard, le premier petit vit le jour nourri par ses parents. Sur sept œufs pondus, cinq ont éclos.
Dès la naissance des petits, je leur ai mis à disposition pinkies, buffalos et très peu de vers de farine matin, midi et soir. Mais au bout du troisième jour, j’ai commencé à perdre les petits. Quelle fut ma désillusion !
Pendant ce temps l’autre couple avait à peine construit leur nid.
Après la mort des petits, la femelle remit la sauce une semaine plus tard et elle pondit six œufs et comme pour la première fois, treize jours plus tard, les petits virent le jour. Mais pour assurer un peu j’avais placé trois œufs sous moineaux du Japon et j’ai eu trois petits nés sous parents et deux petits sous moineaux.
Entretemps, l’autre couple avait commencé à pondre et sur les cinq œufs pondus, trois furent laissés sous parents et deux placés sous moineaux du Japon.
Comme j’avais perdu la première couvée, j’ai changé ma manière de faire : distribution d’insectes trois fois par jour toujours, mais le matin au lieu de les mettre dans une mangeoire je les éparpillais au sol. Idem pour le midi. Et par contre le soir je les mettais dans une petite coupelle mélangés à de la pâtée.
Sur les trois petits, un seul survécut jusqu’au sevrage mais malheureusement il se noya dans la baignoire.
Pour le premier couple, ce fut une hécatombe : tous les petits furent éjectés à la naissance. Ma seule récompense était les petits qu’il me restait nés sous moineaux.
Le deuxième couple repondit sept œufs pour sa troisième et dernière tournée et presqu’au même moment le premier couple pondit six œufs pour sa deuxième tournée.
J’ai procédé exactement pareil, j’ai placé quelques œufs des deux couples sous moineaux. Par contre je suis allé chercher dans un magasin spécialisé en reptiles des micros grillons et du millet mi-mûr chez un ami éleveur en Suisse.
Chez le deuxième couple, sur trois œufs laissés, deux petits naquirent et un mourut en coquille au moment de l’éclosion.
Chez le premier couple, trois petits virent le jour sur les trois œufs laissés.
Pour la distribution d’insectes, j’ai gardé la même cadence, matin et midi éparpillement au sol et le soir mélange dans une coupelle avec pinkies et buffalos.
Les deux couples eurent aussi une grappe de millet mi-mûr par jour ainsi que des micros grillons vivants à midi mais quelle galère pour la distribution ! Avec tout ça, le deuxième couple m’a élevé les deux jeunes, quel bonheur ! Par contre le premier couple laissa mourir leurs jeunes deux jours après le baguage…
Le couple numéro deux partit en volière pour un repos bien mérité.
A la troisième nichée du premier couple, je me suis procuré des drosophiles , qui ne volent pas , exprès pour reptiles et j’ai recommencé la distribution en rajoutant les drosophiles le soir et pari gagné sur deux petits nés, les deux furent nourris jusqu’au sevrage.
Conclusion
Avec le recul et trois ans d’expérience avec cette espèce, j’ai remarqué que les astuces trouvées pour l’élevage ne marchent pas toujours, il faut tout le temps varier même un petit détail pour réussir. Au jour d’aujourd’hui, je ne donne plus de grillons ni de drosophiles et je réussis quand même l’élevage sous parents. J’ai aussi remarqué que les femelles âgées de trois ans élèvent plus facilement. Ces oiseaux sont très compliqués et c’est ce qui fait leur charme. Ce sont une des plus belles espèces à mes yeux.
Mutations
Pas de mutation connue à ce jour.