Mâles diamant à queue rousse (Neochmia ruficauda clarescens) phénotype sauvage au fond et masque jaune à l’avant.
Le Diamant à queue rousse (Neochmia ruficauda) appelé la plupart du temps ruficauda ou diamant ruficauda n’est à ce jour pas celui qui existe dans la nature pour la majorité des sujets présents en élevage. En effet la sous espèce Neochmia ruficauda clarescens mettant en avant des oiseaux plus colorés, avec de plus grands masques, des ventres bien jaunes et surtout une taille et une carrure (structure) plus imposante a été privilégiée et sélectionnée par les éleveur en l’hybridant sans complexe à N. r. ruficauda. Je ne suis même pas sur qu’aujourd’hui subsistent des sujets purs de l’une ou l’autre des sous espèces en élevage. Le revers de la médaille est cependant le manque de dessins dans le dos du clarescens, très durs à récupérer et pourtant si agréables à l’œil et important pour les juges.
Mâle N.r.clarescens mutation masque jaune avec les dessins du dos
Le diamant ruficauda est par essence le plus représenté du genre Neochmia. Son élevage plus simple que les autres espèces, ses couleurs et la facilité de s’en procurer l’ont bien aidé en cela. Aujourd’hui ce sont les différentes mutations qui relancent son élevage.
En phénotype sauvage le dos de l’oiseau est vert kaki, le ventre jaune et le masque et la queue rouge. Des pointillés sont présents sur les flancs, le cou, le pourtour du masque et la queue. Ils devraient également être présents sur le dos et alignés mais comme dit précédemment c’est très délicat.
Mâle N.r.clarescens phénotype sauvage
La mutation de couleur la plus connue est le masque jaune où là le rouge du masque et de la queue sont remplacés par du jaune. La mutation pastel qui éclaircie la couleur du dos est également bien répandue de même que la mutation panachée.
Mâle pastel masque rouge
Mâle classique masque rouge à droite et pastel masque rouge au centre. On voit bien la différence de couleur des dos.
Depuis quelques années est également présente la mutation jaune remplaçant le vert par le jaune donnant un oiseau entièrement jaune avec le masque et la queue rouge. A savoir que toutes ces mutations sont combinables avec le masque rouge et le masque jaune.
Mâle diamant à queue rousse mutation jaune avec masque rouge
Le dimorphisme sexuel est bien marqué chez les sujets de bonne souche de la sous espèce clarescens. Le masque ayant un masque très étendu s’étalant sur les joues, le cou et le dessus de la tête et la femelle ayant un masque plus réduit concentré autour des yeux. Pour les femelles certaines sont bien marquées avec un masque très étalé comme celle-ci-dessous et c’est ce qui est recherché pour les concours.
Femelle masque jaune avec masque bien étendu
Pour les sujets de l’espèce nominale le masque du mâle est très réduit, juste autour des yeux et celui de la femelle est quasi inexistant. On trouve également des individus de la sous espèce clarescens très mal dessinés avec de très petits masques, ce qui ôte toute valeur à une femelle et peut faire prendre un mâle pour une femelle.
Une fois bien acclimatée c’est une espèce qui est relativement résistante sous nos latitudes et qui peut tout à fait rester dehors en hiver à condition de les protéger du vent et de la pluie et de leur proposer un abri hors gel.
Parmi les espèces du genre Neochmia le ruficauda est celle qui pose le moins de problème à l’accouplement, les partenaires s’acceptant toujours assez bien et menant à terme la reproduction même s’ils ne se sont pas choisis.
Couple de N.r.clarescens mutation masque jaune en pleine ponte.
La ponte est constituée de 4 à 6 œufs plutôt de forme ovoïde et de couleur blanche qui seront incubés de 12 à 15 jours, la couvaison commençant en général au 3ième œuf mais certaines femelles couvent dès le premier. Les jeunes sont bagués en 2,5 voir 2,7 selon les souches aux alentour du 7ième jour. Au bout d’une vingtaine de jours les jeunes quittent le nid et seront sevrés deux semaines plus tard. A la sortie du nid ils sont entièrement bruns ou bruns très clairs si pastels et même blanc pour les futur lutino (jaune). Au bout d’un mois on commence à apercevoir la couleur du croupion et des bords du bec qui nous trahiront la mutation masque jaune ou le phénotype sauvage. La mue adulte mettant en place les couleurs définitives n’a lieu qu’entre 4 et 6 mois selon les individus.
Jeune de 2 jours Jeunes de 8 jours au baguage, 2 pastels et un sauvage
Jeune de 15 jours Jeune de 20 jours prêt à sortir
Jeune de 21 jours Jeunes de 1 mois (2 phénotype sauvage masque rouge)
Cette espèce couve et élève très bien ses jeunes pour certains couples, couve très bien mais ne nourrit pas ses jeunes voir les éjectent du nid à la naissance ou même ne couve pas du tout. Cela ne semble as avoir de rapport avec la manière dont ont été élevés les reproducteurs (par parents ou sous moineaux du Japon) mais une sélection des individus enclin à porter la reproduction à terme devient nécessaire avec cette espèce.
A noter également que le diamant à queue rousse sert de parents nourriciers à certains éleveurs. A ma connaissance ils lui ont fait élever modeste, diamant 5 couleurs, mandarin, bichenow et même cap bleu.